La Psychologie (F.A.Q)

1 - Qu'est ce qu'une Psychothérapie

Consulter un psychologue, « suivre une psychothérapie », c’est décider de reconnaître ses difficultés personnelles et de s’y confronter en ayant pour volonté d’améliorer ses conditions de vie, sa façon de penser et de ressentir.

Il s’agit alors de s’engager dans un processus de changement qui s’avèrera enrichissant mais parfois un peu exigeant.

Il s’agit d’une démarche personnelle où le psychologue vous aide à clarifier votre situation, à explorer et à entreprendre des actions de changement.

Il n’y a pas d’effet de baguette magique, ni de solution toute prête en psychothérapie, mais le psychologue vous accompagne dans la création de votre propre cheminement qui sera adapté à vous sur mesure !

2 - Que se passe t-il en psychothérapie?

La psychothérapie consiste à rencontrer le psychologue en entrevue individuelle dans son bureau, pendant une durée de temps fixe environ une heure, à votre rythme .

On laisse souvent entendre « qu’aller en thérapie », c’est raconter ses problèmes à un psychologue silencieux; on compare parfois aussi la thérapie à une conversation entre amis. Tel n’est pas le cas.

Les échanges entre le psychologue et la personne en thérapie sont orientés et visent des objectifs précis. Tous les sujets peuvent être abordés s’ils servent à atteindre ces objectifs. L’échange est axé sur votre vie personnelle, vos sentiments, vos émotions et sur ce qui est important pour vous. Il peut aussi prendre en compte votre passé, ou votre enfance.

Il est vrai que l’écoute attentive du psychologue fait partie de la thérapie mais le psychologue intervient également; il pose des questions, commente ce que vous venez de dire, vous demande des précisions et vous aide à exprimer des sentiments, des émotions, et à relater des événements.

3 - Pourquoi consulter?

Les raisons les plus fréquentes pour consulter un psychologue:

Parce qu’on éprouve des difficultés personnelles: on se sent mal dans sa peau, on a peur de certaines choses, on est angoissé, déprimé ou stressé; en somme, on sait que quelque chose ne va pas, qui nous empêche d’avancer, de nous épanouir;

Parce qu’on vit une épreuve: on a fréquemment besoin d’aide lors d’événements douloureux tels qu’une maladie grave, un deuil, une séparation, un échec, une perte d’emploi, etc.;

Parce qu’on éprouve des difficultés dans ses relations avec les autres: au sein du couple, de la famille, ou encore parce qu’on se sent seul, isolé;

Parce qu’on juge sa sexualité insatisfaisante ;

Parce qu’on veut vivre différemment: sans que ce soit nécessairement dû à une existence difficile, on veut mieux se connaître, on veut développer ses potentiels, enrichir sa vie et engager une démarche d’évolution personnelle;

Parce qu’on a une décision à prendre: pour en analyser les avantages et les inconvénients, pour se préparer aux conséquences de la décision, pour y voir plus clair, etc.;

Parce qu’on veut s’orienter: où investir ses énergies, vers quels objectifs diriger sa carrière, sa vie ?

4 - Est-ce que c’est long?

Une psychothérapie est un processus de changement. Nous savons tous que changer des comportements, des attitudes, des réactions n’est pas chose facile et instantanée. Dans la plupart des cas, vous ne pourrez pas atteindre vos objectifs en une ou deux entrevues.

Pour autant, la psychothérapie ne doit pas nécessairement se poursuivre pendant de nombreuses années. Une période de quelques mois à un an peut être suffisante pour obtenir des résultats satisfaisants par rapport aux problèmes qui étaient à l’origine de la consultation.

Cependant, la durée de la psychothérapie dépend de nombreux facteurs, tels que la gravité des problèmes, la nature des objectifs visés, le type d’approche thérapeutique choisi et la durée de la période d’adaptation (pour se sentir à l’aise, etc.), et peut donc nécessiter des interventions sur une période plus longue qu’une année.

 

Quand arrêter?

Il n’y a pas de règle stricte à ce propos.

Vous pouvez arrêter votre thérapie n’importe quand et, en aucun cas, vous n’êtes tenu de poursuivre une thérapie ou d’acquitter des honoraires à l’avance.

Le psychologue peut mettre fin à une psychothérapie lorsque les objectifs personnels fixés sont en grande partie atteints. Il n’est pas nécessaire d’avoir tout réglé pour mettre fin à la psychothérapie; il est fréquent de suivre une psychothérapie puis de rencontrer à nouveau le psychologue quelques mois ou quelques années plus tard, comme on le fait pour d’autres consultations.

5 - Le psychologue et l’adolescent

Il est souvent difficile pour les parents de déterminer si son enfant ou son adolescent nécessite une consultation psychologique.

Les façons dont un enfant ou un adolescent peut manifester une difficulté a laquelle il est confronté et qu’il n’arrive pas à résoudre sont nombreuses, et tenter d’en donner une liste serait illusoire.

Le meilleur élément de réponse à la question « faut il consulter » est détenu par les parents car ce sont eux qui connaissent le mieux l’enfant et qui en sont responsables.

Ainsi, toute manifestation dans le comportement ou dans la pensée d’un enfant ou un adolescent qui peut paraître inhabituelle ou inquiétante à l’entourage peut donner lieu à une consultation. Un professionnel pourra ainsi vous donner un avis et vous proposer, si cela est nécessaire, un accompagnement thérapeutique.

 

Bien que cette période soit définie comme « une crise », il est important de prendre en compte les changements brusques comme signes d’alerte.

 retrait, isolement, désinvestissement des relations avec ses amis

– ou au contraire sur-investissement du groupe de copains au détriment des autres activités

 baisse des résultats scolaires importante

 conduites addictives (prise de drogues, d’alcool)

 conduites à risques (vols, fugues …)

 pensées suicidaires, idées morbides

 troubles du comportement alimentaire (perte d’appétit, anorexie, boulimie…)

Les motifs ci-dessus sont des manifestations du malaise de l’adolescent.

Mais d’où viennent ces souffrances ?

 

Quelques motifs qui pourraient motiver un adolescent à consulter

 parce que vous avez des émotions qui vous débordent et que vous ne pouvez pas en parler à vos proches : colère, dégoût, angoisse, tristesse.

 parce que vous n’avez pas les mêmes attentes que vos parents et qu’ils ne comprennent pas les vôtres, que ça vous met en colère ou vous fait souffrir.

 parce que vous n’arrivez plus à parler avec vos parents, vous vous sentez en conflit avec eux.

 parce que vous n’arrivez plus à parler avec vos proches de vos difficultés, de vos peurs, peur de l’avenir, peur de ne pas avoir de copain  /copine, peur de ne pas y arriver, peur de ne pas grandir comme on voudrait, peur de ressembler à quelqu’un qu’on n’aime pas, peur de devenir adulte…

 parce que vous avez du mal à trouver votre place, parce que vous vous sentez différent des autres. Ils vous agacent et vous vous sentez seul.

 parce que vous avez peur des examens, peur d’échouer, peur des conséquences sur l’avenir, parce que vous n’avez pas confiance en vous.

 parce que vous avez subi une perte : perte d’un copain, deuil, maladie, déménagement…

Les émotions trop importantes provoquent un malaise et étouffent la capacité de réfléchir. On n’est plus en accord avec soi-même et on n’arrive plus à dire ce qu’on veut vraiment.

Le psychologue propose un espace de parole, bienveillant, non jugeant. Cette possibilité de « tout dire » même et surtout ce que vous n’osez pas dire à vos parents, vos amis, va permettre de débloquer vos émotions.

ll vous accompagne dans l’expression de votre souffrance, peu à peu la capacité de penser, faire des liens vont revenir. Ainsi vous pourrez y voir plus clair sur vos attentes, comprendre d’où viennent vos craintes, clarifier votre situation, trouver des stratégies pour aller mieux.

6 - Le psychologue et l’enfant

Il est souvent difficile pour les parents de déterminer si son enfant ou son adolescent nécessite une consultation psychologique.

Les façons dont un enfant ou un adolescent peut manifester une difficulté a laquelle il est confronté et qu’il n’arrive pas à résoudre sont nombreuses, et tenter d’en donner une liste serait illusoire.

Le meilleur élément de réponse à la question « faut il consulter » est détenu par les parents car ce sont eux qui connaissent le mieux l’enfant et qui en sont responsables.

Ainsi, toute manifestation dans le comportement ou dans la pensée d’un enfant ou un adolescent qui peut paraître inhabituelle ou inquiétante à l’entourage peut donner lieu à une consultation. Un professionnel pourra ainsi vous donner un avis et vous proposer, si cela est nécessaire, un accompagnement thérapeutique.

 

Dans quelles situations consulter?

– votre enfant a changé brutalement

– votre enfant ne vous écoute jamais et vous ne savez plus quoi faire avec lui

– votre enfant ne se comporte pas comme il faudrait à l’école

– des événements familiaux semblent avoir perturbé votre enfant (naissance d’un petit frère ou d’une petite sœur, déménagement, changement d’école, maladie, divorce des parents, perte d’un grand parent, autre deuil …).

Le psychologue peut aider votre enfant à mettre du sens sur son conflit intérieur, sur son malaise, et à le dépasser pour retrouver un nouvel équilibre.

Il faut tout un cheminement pour déterminer l’origine du malaise d’un enfant, et ce malaise peut s’exprimer de différentes façons :

-des troubles du langage (acquisition et utilisation)

-des difficultés relationnelles (isolement, inhibitions, conflits permanents…)

-des comportements agités ou agressifs inhabituels

 des troubles de l’apprentissage, une chute des résultats scolaires

– des troubles du sommeil

– une perte de la propreté (énurésie, encoprésie)

– des peurs intenses, des phobies

– des troubles du comportement alimentaire

Comment se déroule la thérapie ?

Lors de la première consultation, l’enfant est reçu avec ses parents afin qu’ils s’expriment sur les questions ou difficultés rencontrées. Dans le cas où les parents sont séparés le contact est pris si possible avec l’autre parent.

 » Il s’agit pour le psychologue de tenter de comprendre la difficulté actuelle de l’enfant et d’en retracer l’histoire (début du trouble, évolution, impact sur l’entourage) sans porter de jugement sur les parents ou l’enfant » (Françoise DOLTO).

Cette recherche de compréhension signifie que parents et psychologue (et l’enfant lorsqu’il est présent) sont d’égal a égal : il s’agit de comprendre ce que l’enfant tente de signifier.

L’enfant est ensuite reçu seul. Il a à sa disposition du matériel (papier, crayons, feutres, pâte à modeler, quelques jouets) avec lequel il peut, s’il le souhaite, exprimer ce qu’il a à dire.

Pendant la thérapie, certaines séances sont prévues pour faire des retours aux parents sur l’évolution thérapeutique de leur enfant.

La durée d’une psychothérapie est très variable, de deux ou trois séances à plusieurs années.

Il est très important que l’enfant soit au courant de la consultation et de l’objectif de celle-ci, sinon il ne comprendra pas pourquoi il est là et de ce fait, aura beaucoup de mal à rentrer en relation avec le psychologue.

Vous pouvez  lui dire que vous êtes inquiets pour lui, ou que vous ne savez plus comment faire et que vous souhaitez aller consulter un psychologue pour en parler…

7 - Psychologue à domicile, pour qui?

– Les personnes atteintes d’un handicap physique ou en perte progressive de mobilité.

– Les sujets dont la pathologie a pour conséquence première de les empêcher de sortir.

– Certains malades hospitalisés à domicile: ils ont besoin, parfois plus que d’autres, d’une écoute, qu’elle soit ou non en rapport avec leur état de santé physique.

 Femmes enceintes et accouchement difficile, baby blues.

– Les personnes âgées, par rapport aux différentes problématiques liées à l’âge :
Les  maladies spécifiques telles que les démences de type Alzheimer ou Parkinson, troubles  du comportement (agitation, déambulation, agressivité), ou l’apparition de troubles cognitifs (troubles mnésiques, troubles de l’attention…)
La perte de personnes proches, les difficultés d’adaptation, l’isolement social, la dépression, la perte d’autonomie, la transformation du corps,…

– Les familles et les proches de ces différents patients, épuisés parfois dans leurs ressources psychologiques par la mobilisation permanente que la situation exige, afin de se faire aider et soutenir dans cette période difficile, en vous informant, vous conseillant, et vous écoutant.

8 - Thérapie familiale systémique

Pourquoi parle-t-on de thérapie familiale systémique ?

Une famille fonctionne comme une seule et même entité, on parle de système familial.

Lorsqu’un des membres de ce système souffre ou présente une détresse psychologique, cela peut retentir sur le reste de la cellule familiale.

L’équilibre d’une famille est fragile, un changement, une situation de vie difficile peut le rompre et un des membres de la famille peut développer des symptômes en réaction à ce déséquilibre.

Dans ces cas là, une thérapie en famille est bénéfique et permet de dénouer problèmes, tensions et conflits.

 

Thérapie familiale…pour qui ? pour quoi ?

Difficultés scolaires, agressivité, replis sur soi, jalousie entre frères et sœurs, conduites addictives (drogue, alcoolisme) conduites à risques, troubles alimentaires (anorexie et/ou boulimie), difficultés liées au divorce et aux familles recomposées, violences, deuils douloureux, maladies chroniques, etc.…

Parfois le mal-être d’un enfant ou d’un adolescent s’exprime dans son rapport aux autres, et cela notamment au sein de la cellule familiale. C’est pour cela qu’une thérapie est parfois nécessaire pour aider à comprendre les raisons et la provenance du malaise.

On a souvent l’habitude de ne se concentrer que sur l’enfant/l’adolescent, car c’est généralement chez lui que resurgit les symptômes d’une détresse psychologique, l’enfant/l’adolescent est alors le porteur du symptôme. Pourtant c’est l’ensemble de la famille qui est touchée. La thérapie familiale va alors considérer le porteur du symptôme (l’enfant, l’adolescent, ou le parent qui souffre), comme étant le porte parole, celui qui exprime une souffrance qui concerne tout le monde.

Et c’est sa famille qui va l’aider à aller mieux.

Pour l’accompagner, le thérapeute va rechercher les ressources, les forces de cette famille puisque tout n’est pas toujours allé mal avant cela.

La thérapie doit permettre aux membres d’une famille de

  • trouver de nouveaux équilibres.
  • d’évoluer ensemble vers un fonctionnement plus souple
  • de dépasser une situation de crise
  • d’autoriser l’évolution individuelle de chacun des membres

Pour cela le travail du thérapeute consistera à décoder les échanges verbaux et la façon de communiquer entre les membres.

Il repère les angoisses, les peurs, les non-dits et les souffrances cachées sans oublier de prêter attention à l’histoire familiale car il peut parfois s’agir d’un traumatisme remontant à plusieurs années.

Grâce à la discussion, à des jeux de rôles et au décryptage des émotions, le psychologue pointe du doigt le malaise et réinstaure peu à peu la communication au sein de la famille améliorant ainsi la cohésion du groupe.

 

Durée, fréquence

Les séances durent généralement entre 1h et 1h30 et ont lieu toutes les 3 à 4 semaines pour laisser le temps au système d’évoluer et d’essayer de nouvelles façons de fonctionner.

La fin d’une thérapie se décide d’un commun accord entre la famille et le thérapeute, idéalement lorsque l’on constate une amélioration durable des symptômes présents au début, ainsi que des relations familiales